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199 Les Américains ont eu pour kensington parka canada goose

19/11/2012 23:11

- Les Américains ont eu pour eux le hasard de la naissance. - L'Amérique est un pays vide. - Comment cette circonstance sert puissamment au maintien de la république démocratique. - Manière dont se peuplent les déserts de l'Amérique. - Avidité des Anglo-Américains pour s'emparer des solitudes du Nou- veau Monde. - Influence du bien-être matériel sur les opinions politiques des Américains. kensington parka canada goose
Retour à la table des matières Il y a mille circonstances indépendantes de la volonté des hommes qui, aux États-Unis, rendent la république démocratique aisée. Les unes sont connues, les autres sontfaciles à faire connaître: je me bornerai à exposer les principales. Les Américains n'ont pas de voisins, par conséquent point de grandes guerres, decrise financière, de ravages ni de conquête à craindre; ils n'ont besoin ni de grosimpôts, ni d'armée nombreuse, ni de grands généraux; ils n'ont presque rien à redouterd'un fléau plus terrible pour les républiques que tous ceux-là ensemble, la gloiremilitaire. Comment nier l'incroyable influence qu'exerce la gloire militaire sur l'esprit dupeuple ? Le général Jackson que les Américains ont choisi deux fois pour le placer àleur tête, est un homme d'un caractère violent et d'une capacité moyenne; rien danstout le cours de sa carrière n'avait jamais prouvé qu'il eût les qualités requises pourgouverner un peuple libre: aussi la majorité des classes éclairées de l'Union lui atoujours été contraire. Qui donc l'a placé sur le siège du Président et l'y maintientencore ? Le souvenir d'une victoire remportée par lui, il y a vingt ans, sous les mursde la Nouvelle-Orléans; or, cette victoire de la Nouvelle-Orléans est un fait d'armesfort ordinaire dont on ne saurait s'occuper longtemps que dans un pays où l'on nedonne point de batailles; et le peuple qui se laisse ainsi entraîner par le prestige de lagloire est, à coup sûr, le plus froid, le plus calculateur, le moins militaire, et, si je puism'exprimer ainsi, le plus prosaïque de tous les peuples du monde. L'Amérique n'a point de grande capitale 1 dont l'influence directe ou indirecte sefasse sentir sur toute l'étendue du territoire, ce que je considère comme une des pre-1 L'Amérique n'a point encore de grande capitale, mais elle a déjà de très grandes villes. Kensington Parka canada goose femme Philadel- phie comptait, en 1830, 161 000 habitants, et New York 202 000 Le bas peuple qui habite ces vastes cités forme une populace plus dangereuse que celle même d'Europe. Elle se compose d'abord de Nègres affranchis, que la loi et l'opinion condamnent à un état de dégradation et de misère héréditaires. On rencontre aussi dans son sein une multitude d'Européens que le malheur et l'inconduite poussent chaque jour sur les rivages du Nouveau Monde; ces hommes apportent aux États-Unis nos plus grands vices, et ils n'ont aucun des intérêts qui pourraient en combattre255 Alexis de Tocqueville (1835), De la démocratie en Amérique I (deuxième partie) 106mières causes du maintien des institutions républicaines aux États-Unis. Dans lesvilles, on ne peut guère empêcher les hommes de se concerter, de s'échauffer encommun, de prendre des résolutions subites et passionnées. Les villes forment commede grandes assemblées dont tous les habitants sont membres. Le peuple y exerce uneinfluence prodigieuse sur ses magistrats, et souvent il y exécute sans intermédiaire sesvolontés. manteau canada goose
Soumettre les provinces à la capitale, c'est donc remettre la destinée de toutl'empire, non seulement dans les mains d'une portion du peuple, ce qui est injuste,mais encore dans les mains du peuple agissant par lui-même, ce qui est fort dange-reux. La prépondérance des capitales porte donc une grave atteinte au système repré-sentatif. Elle fait tomber les républiques modernes dans le défaut des républiques del'Antiquité, qui ont toutes péri pour n'avoir pas connu ce système. Il me serait facile d'énumérer ici un grand nombre d'autres causes secondaires quiont favorisé l'établissement et assurent le maintien de la république démocratique auxÉtats-Unis. Mais au milieu de cette foule de circonstances heureuses, j'en aperçoisdeux principales, et je me hâte de les indiquer. J'ai déjà dit précédemment que je voyais dans l'origine des Américains, dans ceque j'ai appelé leur point de départ, la première et la plus efficace de toutes les causesauxquelles on puisse attribuer la prospérité actuelle des États-Unis.